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Patrimoine mondial 66: Petits états insulaires en développement
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Les Petits États insulaires en développement (PEID) regroupent les îles de la mer des Caraïbes ainsi que celles des océans Atlantique, Indien et Pacifique.
Le rôle du Programme du patrimoine mondial de l’UNESCO pour les PEID consiste à organiser et coordonner diverses activités de conservation dans ces territoires et à aider ces petits États à proposer de nouveaux sites pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial en vue de promouvoir un développement durable dans ces régions.
Si certains États insulaires sont moins connus que d’autres, un grand nombre d’entre eux présente néanmoins de remarquables formations géologiques ou nous livre aujourd’hui de précieuses informations sur des faits marquants de notre histoire dont il importe de conserver la mémoire. C’est notamment le cas des pratiques de l’ère coloniale ou de certains crimes contre l’humanité comme l’esclavage. Nous ne devons pas oublier non plus l’étonnante épopée de la migration transpacifique qui a peuplé ces lointains territoires. Cette histoire proprement extraordinaire et, à ce jour, insuffisamment documentée demeure assurément l’une des plus mémorables prouesses à laisser sa marque sur cette partie du monde.
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Reconnus par les Nations Unies en juin 1992 en tant que groupe distinct de pays en voie de développement (à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement), les PEID font désormais l’objet d’une attention précise dans le cadre de l’identification et de la protection du patrimoine mondial. Ce numéro de Patrimoine Mondial est consacré à ce sujet et s’attache aux pays de ce groupe dont les sites font désormais partie du patrimoine mondial.
L’île Maurice possède deux sites dont le plus récent, inscrit en 2008, est le Paysage culturel du Morne. Cet ancien volcan aux flancs abrupts coiffés d’un imposant bouchon de lave solidifiée servait jadis de refuge aux esclaves fugitifs appelés « marrons ». Il demeure désormais un important rappel du passé esclavagiste de l’île et honore la farouche résistance que les esclaves africains opposèrent à l’oppression. Ce bien constitue une émouvante évocation du courage et de la dignité des captifs. Le second site, classé par l’UNESCO en 2006, rend hommage aux centaines de milliers de travailleurs « sous contrat » qui affluèrent vers l’île Maurice suite à l’abolition de l’esclavage. Le bien d’Aapravasi Ghat renferme ce qui reste des bâtiments où transitaient les nouveaux venus au moment de leur arrivée sur l’île.
Le Lagon sud des îles Chelbacheb (Les Palaos), classé en 2012, abrite quant à lui de nombreux vestiges d’occupation humaine remontant à plus de 3 000 ans et témoigne ainsi d’une migration transpacifique qui avait pris son départ depuis le sud de la Chine il y a près de 8 000 ans. D’une superficie de plus de 400 000 km2, l’Aire protégée des îles Phoenix (Kiribati) est aujourd’hui la plus grande aire marine protégée au monde. Ce bien offre un habitat à plus de 800 espèces fauniques. Le Centre historique de Bridgetown et sa garnison (sur l’île de la Barbade), avec ses bâtiments datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, demeure un important témoignage de l’expansion de l’Empire colonial britannique dans l’océan Atlantique.
Nous sommes heureux de vous faire découvrir ici ces trésors méconnus et les défis qui accompagnent leur protection. Beaucoup reste sans doute à faire pour identifier la véritable valeur universelle exceptionnelle de ces îles, mais plus nous en saurons à leur sujet, plus nous serons en mesure de contribuer à leur sauvegarde.